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Saint Roch est un saint tardif puisqu’il serait né vers 1293 et mort vers 1327 à Montpellier. Il était de famille aisée. A l’âge de vingt ans, il quitte son pays sous l’habit du pèlerin, avec Rome pour but. Il traverse le midi de la France, visite l’Italie du nord, ne cessant de se dévouer aux malades, et en particulier aux pestiférés. Lui qui avait su abandonner tous les agréments d’une vie facile, donner toute sa fortune personnelle aux pauvres de Montpellier avant son départ, ne mesure ni sa peine physique ni sa dévotion aux plus misérables tout au long de son chemin. 

La légende veut que Saint Roch, de retour vers la France, fut atteint de la peste, et que, seul, malade, abandonné de tous, réfugié dans une forêt, il vit quotidiennement à lui un chien qui lui apportait un bout de pain. Jamais ce chien ne le quitta plus.

Quand Saint Roch eut regagné sa ville natale de Montpellier où sévissait alors la guerre civile, il ne fut reconnu de personne, jeté en prison comme espion. Seule sa grand’mère qui parvint à le visiter avant sa mort le reconnut à une tache de vin en forme de croix qu’il avait sur la poitrine depuis sa naissance. Il mourut rapidement, dans la grande misère et la solitude de la geôle.

Sa renommée se répandit rapidement en Allemagne, en Italie et en France. Les fidèles en firent le patron des pestiférés et le saint fut désormais invoqué lors des grandes épidémies.

Ses reliques furent transférées à Arles pour être ensuite déposées à Venise, dans l’église San Rocco, construite à cet effet.

Saint Roch fut l’objet d’une très riche iconographie, ses statues furent nombreuses, et les plus grands peintres, de la Renaissance au 18ème siècle prirent des scènes de la vie du saint comme thèmes de leurs œuvres. Ses statues, modestes ou plus riches dans leur facture ornèrent nombre de sanctuaires placés sur les multiples routes des pèlerinages, Rome, Saint Jacques de Compostelle, etc.

C’est ainsi que nous trouvons le tableau de Saint Roch de l’église de Rouzède dont nous allons parler.
Par ailleurs, des statues des 17ème et 18ème siècles représentant le saint se trouvaient tant dans l’église Saint Maurice de Montbron que dans la chapelle Notre Dame de Pitié de la maladrerie de Montbron. Elles ont toutes disparues aujourd’hui.

Dans la commune d’Eymouthiers, au village de Chez Manot, existait une chapelle dédiée à Saint Roch, et, qui pour avoir été en partie reconstruite au début du 19ème siècle, n’en était pas moins d’un grand intérêt : en effet, cette chapelle avait été celle d’une maladrerie dont l’existence remontait au 12ème siècle. Dédiée ultérieurement à Saint Roch, elle avait conservé, dans une petite niche au-dessus de sa porte d’entrée, une statue de Saint Roch, disparue en même temps que la chapelle, rasée dernièrement.

Saint Roch est fêté le 16 août, et c’est le matin du 16 août qu’avait lieu la bénédiction du bétail dans toutes nos campagnes. Donc, non seulement associé à la guérison des grandes épidémie, en particulier la peste, Saint Roch est supposé jouer un rôle actif dans la prospérité du bétail, dont il doit éloigner les maladies.
Notons que la célèbre frairie de Chez Manot, l’un des villages de la commune

d’Eymouthiers, avait lieu le 16 août, fête de Saint Roch.

Il est inutile de rappeler que Montbron, Eymouthiers et Rouzède étaient situées sur des axes routiers secondaires allant rejoindre les grandes routes de pèlerinage.